Je ne fais plus confiance aux angles.
Je sais que ça paraît idiot, mais il y a quelque chose dans la façon dont les murs se rejoignent… quelque chose de trop précis, trop intentionnel.
Je marche en évitant les coins, toujours en arc, comme si je pouvais les tromper en restant en mouvement.
La nuit, je les sens — pas je ne les vois, je les sens — s’étirer, se creuser, comme si l’espace lui-même reculait là-bas, dans ces pointes invisibles.
Et parfois, je crois entendre un souffle… ou un chuchotement.
Chaque matin, j’ai l’impression que les angles sont un peu plus profonds. Comme s’ils s’ouvraient. Comme s’ils attendaient.