Bonjour, je m’appelle Joy, et j’ai une histoire qui m’est arrivée et que j’ai besoin de partager. Pendant ma première année d’université, je vivais dans un hôtel et je ne dirai pas lequel ^^. Il accueillait à la fois des étudiants et des clients réguliers.
Cette période de ma vie a été très difficile. Mon frère venait de décéder, et je n’arrivais plus à dormir la nuit. Pour me distraire et passer les nuits, je passais beaucoup de temps à discuter avec le personnel de la réception de nuit. À force, j’ai appris à les connaître, et je suis même devenue amie avec certains. L’un d’eux, appelons-le Ali, était un homme dans la trentaine qui semblait gentil au départ.
Grâce à Ali, j’ai fait la connaissance d’un de ses amis, un client de l’hôtel. Je vais l’appeler Abdel. C’était un homme d’une cinquantaine d’années, souriant, poli, le genre de personne qui met à l’aise… du moins en apparence. Un soir, tous les trois étions dehors sur la terrasse. Ali a été appelé à la réception, donc je me suis retrouvée seule avec Abdel. C’est là qu’il a commencé à agir bizarrement. On parlait, et tout à coup, il m’a attrapé la main pour “lire ma paume”. J’étais fatiguée, je n’ai pas réagi tout de suite, mais quelque chose sonnait faux. Il disait des choses comme : « Je vois que tu as été en couple et que tu as beaucoup souffert », alors que je n’ai jamais été en couple. Ensuite, il a essayé de m’impressionner en montrant les clés de sa voiture, une Maserati. Je n’étais pas du tout impressionnée.
Plus tard, il m’a dit qu’il avait laissé des packs de bière au rez-de-chaussée et qu’il avait besoin d’aide pour les remonter. Je suis quelqu’un qui veut toujours aider, peut-être trop, donc j’ai accepté. Avant de descendre, on est passé voir Ali. Quand Abdel a de nouveau demandé de l’aide, Ali a dit en souriant : « Vas-y ma chérie, aide-le. » J’ai trouvé ça pas très pro, vu que ce n’était pas mon travail, mais je n’ai rien dit. Je me suis dit que j’allais juste porter les bières jusqu’à sa porte et repartir rapidement, surtout que je n’avais pas mon téléphone avec moi.
On a pris l’ascenseur ensemble. En montant, je me suis dit : « Attends, s’il a laissé les bières à la réception, c’est qu’il les a descendues lui-même, non ? Alors pourquoi a-t-il besoin d’aide pour les remonter ? » J’ai commencé à me méfier. On est arrivés à son étage, j’ai posé les packs de bière devant sa porte, et là il m’a dit : « Entre, tu ne redescends pas maintenant. » Je suis restée figée. Tout en moi me disait de ne pas entrer, mais j’étais là, seule avec lui, sans téléphone. Je lui ai dit que je voulais partir, mais il a insisté : « Aide-moi au moins à les mettre dans le frigo. » Je me suis dit, bon, si c’est juste ça, je peux le faire. Je suis donc entrée à contrecœur, en pensant juste ranger les bières et repartir. Mais dès que la porte s’est refermée, il a commencé à me proposer plein de choses : du raisin, des pommes, de l’eau. J’ai poliment refusé. Je lui ai dit que j’avais cours le lendemain, en espérant clore l’échange. Il m’a répondu : « Attends, je vais aux toilettes. »
Mais au lieu d’entendre la chasse d’eau, j’ai entendu l’eau de la douche couler.
C’est là que j’ai commencé à paniquer. J’étais dans son appartement, sans téléphone, et tout ce que je voulais, c’était partir. J’ai dit : « Euh, je vais y aller maintenant », mais il ne m’a pas entendue. Je n’avais aucun instinct de survie, juste de la panique. J’ai attrapé une feuille et j’ai écrit : « J’étais trop fatiguée, je suis partie », puis je l’ai posée sur la table. En me retournant, je l’ai vu debout, une serviette autour de la taille. Je suis restée figée.
J’ai répété : « Oui, je veux partir. » Il a répondu : « Non. »
Il a commencé à s’habiller pendant que je détournais le regard, puis il m’a dit : « Reste avec moi. » J’ai paniqué encore plus. J’ai dit : « Non, j’ai un examen demain, je ne peux pas. »
Il a tenté de me faire culpabiliser : « Tu ne veux pas un Red Bull ? Un café ? Reste avec moi, s’il te plaît… »
Je me sentais piégée. Dire non n’était pas autorisé. Il fallait que je le rassure, que je le ménage.
J’ai inventé une excuse juste pour pouvoir partir. Quand j’ai enfin ouvert la porte, il m’a dit : « Donne-moi ton numéro. » Et je le lui ai donné, pas parce que je le voulais, mais juste pour pouvoir partir. Respirer. Me sentir en sécurité. Je suis sortie, j’ai appuyé sur le bouton de l’ascenseur, mais j’ai entendu sa porte se rouvrir.
Je n’ai pas hésité, j’ai couru vers la cage d’escalier et je suis descendue le plus vite possible, le cœur battant à toute vitesse. En arrivant à la réception, j’ai trouvé Ali. Je tremblais encore, essoufflée. Je lui ai dit : « Ne me laisse plus jamais seule avec des riches comme lui, qui croient pouvoir tout se permettre. »
Mais le visage d’Ali a changé. Il n’était plus gentil. Il m’a regardée froidement et a dit : « Personne ne t’a forcée à l’aider. Tu mens. Il n’aurait jamais osé te toucher. » À ce moment-là, je me suis sentie si seule. Comme si ce que j’avais vécu ne comptait pas. Comme si je n’avais pas le droit de me sentir en danger ou traumatisée. Mais ce n’était pas la fin.
Après cette nuit-là, je pensais être débarrassée d’Abdel. Mais ce n’était que le début.
Il a continué à m’envoyer des messages : « On se voit ? », « Comment tu vas ? », « Viens manger avec moi. » Mais ce n’étaient pas des invitations amicales, c’était du harcèlement déguisé en politesse. Chaque fois que je le bloquais, il trouvait un autre moyen de revenir. Il n’arrêtait jamais.
Je n’en ai parlé à personne pendant un moment, jusqu’à ce que je me confie à Molly, une réceptionniste en qui j’avais confiance. Elle a tout de suite compris et l’a fait interdire d’hôtel. J’ai enfin ressenti un peu de soulagement.
l’anecdote n’est pas fini javais juste peur que ça soit trop long
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