Non, ce n’était pas mon chat

Commençons directement. J’avais 12 ans à cette époque, et c’était la première soirée que je passais seule à la maison. Mes parents et mon frères partent chez des amis et mon père me préviens qu’ils ne seront pas de retour avant 0h/1h du matin. Beaucoup de liberté et une seule règle : je dois aller dans ma chambre à 23h. Pas forcément pour aller me coucher mais au moins pour étreindre la télévision.

Mes parents partent, je me fais des nouilles instantanées et je m’installe devant la télévision. L’heure avance et à 23h, je monte dessiner dans ma chambre.

Quelques minutes plus tard, j’entends des bruits de pas en bas. Au début, j’imagine comme n’importe quelle enfant de 12 ans qu’il s’agit de mes parents et mon frère. Sauf que la porte fait un bruit d’enfer, donc comme je ne l’avais pas entendu, je chasse cette hypothèse de mon esprit. J’en déduis donc qu’il s’agit de mon chat. Sauf que je tourne le regard et la vois sur mon lit, l’air un peu paniquée.

Sachez que j’étais très innocente avant ça. Alors comme un trou du c*l, je descend les escaliers et demande “il y a quelqu’un…?”. Oui oui, je vous avais prévenu. Le réez de chaussé est très ouvert, donc c’est pas très compliqué de fouillé.

En gros au niveau du jardin, on a 2 baies vitrées séparées par un bout de mur. Les baies vitrées ne peuvent s’ouvrirent que de l’intérieur, et elles étaient fermées. IMPORTANT : la cuisine était au niveau de la première baie vitrée, en forme de L, et quand tu es dans la cuisine, tu ne peux pas voir si quelqu’un caché derrière le mur.

J’avais envie d’un snack, alors je me suis dirigée vers la cuisine. je suis donc dos à la baie vitrée. Je m’apprête à ouvrir le tiroir, quand je sens un regard dans mon cou. Je suis persuadée que quelqu’un me regarde.

Je sors mon meilleur jeu d’acteur, prend un énorme couteau de boucher et dis à voix haute “ça peut couper du carton, ça ?”. Puis je hoche les épaules et remonte dans ma chambre. Je ferme ma porte, prend un plaid, le couteau et mon chat et me cache dans un coin de ma chambre.

Puis j’attend. Un autre détail important, je n’avais pas de téléphone à l’époque, et le fixe était en bas. Trente minutes plus tard, j’entend enfin ma famille rentrer, alors je vais me coucher sans rien dire ( le couteau sous mon oreiller ).

Tout pourrait s’arrêter là, mais non. Après une nuit très peu reposante, je descends prendre mon petit déjeuner (8h30) et croise mon père. On discute quelques instants, et juste avant d’aller au toilettes, il me dit “Et la prochaine fois que tu pars te coucher, ferme la baie vitrée de la cuisine.”.

Autant vous dire que j’étais paralysée. J’ai bu mon jus d’orange sans rien dire.

C’est la fin de mon histoire, je ne sais pas ce qui c’est passée, et je suis ouverte à toutes explications.