Qui sont les gens de nos rêves

“La plupart d’entre vous font des rêves et une bonne partie s’en souviennent suffisamment pour avoir mémoire d’y rencontrer des personnes, parfois fictives, parfois correspondant à des connaissances réelles (vivantes ou décédées).
Certains ont même la chance de se souvenir de rêves lucides dans lesquels ils ne sont plus simplement des spectateurs.
Pourtant, au cours de ces rêves, nos interlocuteurs oniriques ne sont pas pour autant des marionettes de ventriloques. Ils semblent posséder leur propre autonomie, opinions, etc.
J’arrive à leur parler, j’entends leurs réponses mais QUI me parle vraiment?
Est-il possible que dans le cerveau humain il y ait des zones qui au fil de la mort des neurones et de la déconnexion des synapses aient pu, tel des peuples insulaires isolés pendant des générations ou un jumeau se détachant de son vis-à-vis vivre “enfermé” dans cette partie du cerveau?
Imaginez une personne comme Helen Keller qui serait privée du toucher, du gout et de l’odorat et paralysée comme Jean-Dominique Bauby (Le scaphandre et le papillon) mais qui durant la petite enfance aurait accumulé des souvenirs (ou partagerait ceux de son “hôte” conscient) et une personnalité. Et si le “ça” freudien n’était pas ce chaos de pulsion mais possédait une ou plusieurs conscience? Un peu comme si les amis imaginaires de notre enfance (comme le tigre de Calvin & Hobbes ou la ménagerie de Jean-Christophe) avaient, à la manière des machines virtuelles que les informaticiens créent dans leur serveur fait leur nid de “parasite” dans notre cerveau?

Quand on lit l’article Wikipédia, la Schizophrénie est montrée comme une pathologie du la personne consciente qui a diverses hallucinations et s’obstine à se prétendre saine d’esprit.
Et si elle l’était réellement et que c’était ses entités oniriques qui, lassée de se voir enfermées dans cette Matrice bio-neuronale dont ils ont fait le tour ne cherchent qu’à en étendre les synapses vers les parties neuromotrices? Bien des accusés ont pour défense d’avoir “perdu le contrôle”, mais dans ce cas QUI l’avait?
Avez-vous entendu parler des siamoises bicéphales Abigail et Brittany Hensel?
Que se passerait-il si seul le cerveau était double? non 2 hémisphères mais quatre dans la même boite crânienne.

Et si, à chaque fois je m’endormais et entrais dans le monde des rêves (comme VOUS le ferez ce soir) ces entités me capturaient, me retenaient et, qu’au réveil, ce soit l’une d’elle qui ait le contrôle, sauf que, les “barrières de l’éveil” se refermant (le surmoi freudien) cette entité (un peu à la manière d’un ordinateur et qu’on redémarre avec le disque dur système d’un autre) n’ait accès qu’aux souvenirs de l’hôte et de fait s’imagine être lui sans comprendre la raison de tous les choix que le “pilote” précédent à fait. De plus, contrairement à sa Matrice onirique (voir le poème “La Vie Antérieure” de Baudelaire), il n’est plus le dieu de son univers désormais soumis aux lois de la physique et devant vivre avec des milliards d’êtres conscients qui lui imposent leur société, désirs, autorité,…raison pour lesquels l’entité rend les clefs durant le rêve suivant, souvent après avoir foutu un gros bordel et laissé son hôte se dépêtrer à expliquer aux juges et enquêteurs ses actes irrationnels de la veille.
Mais, retrouvant la lassitude de la toute puissance de son univers “bac à sable”, notre entité prend goût à des retours fugaces dans ce que nous percevons comme la réalité, sachant que, quelque soit les crimes qu’elle y commettra, elle n’aura au pire qu’à subir une garde à vue jusqu’au prochain rêve laissant l’hôte original purger ses trente ans incompressibles.

Et si ce monologue était une sorte de déclencheur pour entraîner une succession de réflexions et connexions neuronales pour que son auditeur, le soir même fasse le genre de rêve qui m’a permis de prendre le contrôle de ce corps avant de le laisser à son malheureux propriétaire”

L’enquêteur troublé arrêta la lecture de l’enregistrement fait par le défunt expert psychiatrique. Il regarda avec dégoût les photos atroces de la scène de crime. Qui était “aux commandes” du pauvre type quasi catatonique dans la cellule. Cette mystérieuse entité attendant le prochain rêve, un dangereux psychopathe, un affabulateur, une victime de possession démoniaque (ou tout au moins un gars se croyant l’être)? Lors de son interrogatoire, il n’avait rien dit de ce délire psycho-mystique, évoquant seulement, comme tant d’autres, “une pulsion” et un coup de colère contre l’expert qui refusait d’écrire qu’il n’avait pas son discernement au moment des faits pour lesquels il l’avait arrêté.
Vérité ou mensonge calculé pour plaider la démence.
Fallait-il mettre cette pièce au dossier et ainsi jouer le jeu qui permettrait son transfer de la prison à l’hôpital psychiatrique? voire “une libération sous cachetons”? Il n’avait pas non plus évoqué le fait qu’il se savait enregistré. Et si cette histoire était vraie, tous ces avocats, juges, secrétaires, procureurs, etc. qui liraient ce texte pourraient-il eux aussi ouvrir la porte à leur démon intérieur en l’écoutant. Lui-même faisait parfois ce genre de rêve, lui-même avait des jours avec et de jours sans, des affaires difficiles durant lesquels il avait secoué quelques témoins et suspects, eu des prises de bec avec de collègues sans comprendre le lendemain pourquoi il s’était ainsi lâché, il avait mis cela sur le compte de mauvaises nuits ponctuées de réveil en sueur.

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