Je m’appelle Hugo, j’ai 28 ans. Je suis réceptionniste de nuit dans un petit hôtel à Lyon. Ma copine (Clara) et moi, on vit ensemble depuis 3 ans. On habite un T2, rez-de-chaussée, pas très loin de mon taf. Rien de spécial. Enfin… jusqu’à récemment. Depuis deux semaines, Clara est à la maison la nuit — elle est en arrêt. Un soir, je la trouve super stressée. Elle me dit :
« Hugo, cette nuit j’ai entendu des pas dans le salon… je croyais que t’étais rentré. Mais y avait personne. » J’ai cru à un rêve.
La nuit suivante, elle me redit la même chose. Mais cette fois, elle est formelle :
« Quelqu’un est venu dans la chambre. J’ai vu l’ombre sous la porte. Puis plus rien. Juste… le silence. » Je me suis dit que c’était le stress ou un cauchemar.
Alors j’ai voulu la rassurer. Je lui ai installé une appli de détection sonore sur son tel. Genre un babyphone. Et je lui ai dit :
« Si tu entends un bruit, enregistre. Comme ça je verrai que tu n’hallucines pas. » Elle a dit ok.
Troisième nuit. Je suis au taf. 3h42. Je reçois un vocal d’elle. Un bruit bizarre. Des pas très lents. Puis un clic. Et surtout, une voix très calme, grave :
« Tu dors, Clara ? » Puis plus rien. J’ai frissonné. Je l’ai appelée direct. Elle ne répondait pas.
J’ai quitté mon poste, j’ai foncé chez moi en courant. Elle était enfermée dans la salle de bain, en pleurs. Elle disait qu’elle avait vu la poignée de la chambre bouger toute seule. Puis une silhouette passer. Elle s’était enfermée, sans oser sortir.
Je te jure que je commençais à flipper. Je vérifie tout : pas de traces d’effraction. Fenêtres fermées. Mais il manquait un truc bizarre : une chaise du salon avait été déplacée et posée… devant notre lit. Comme si quelqu’un s’était assis pour nous regarder dormir.
J’ai pris un jour de congé. J’ai installé une mini caméra dans la chambre, au cas où. La nuit suivante, je reste à côté d’elle. Rien. Puis deux nuits plus tard, je suis de nouveau au taf. Et à 2h14… la caméra m’envoie une notif. Mouvement détecté.
Je regarde le flux. Clara dort. Mais la porte s’entrouvre. Toute seule. Puis une silhouette floue rentre dans la pièce. Elle se penche vers Clara. Et chuchote :
« Il ne faut pas qu’il sache. » Puis la silhouette regarde droit vers la caméra.
J’ai gelé. Je suis rentré à fond. J’ai réveillé Clara, on a dormi chez mes parents. Et le lendemain, on a vidé l’appart. Je suis retourné une dernière fois, seul, pour rendre les clés. Et sur le miroir de la salle de bain, écrit en buée :
“TU L’AS LAISSÉE SEULE.”
On a déménagé depuis. Mais depuis ce jour, Clara dort très mal. Et parfois, en pleine nuit, elle me réveille pour me dire :
« Il est revenu. Il était là. Il m’a regardée dormir. » Et elle pleure. Je ne sais plus quoi faire.
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